5 conseils pratiques pour une communication inclusive efficace
5 conseils pratiques pour une communication inclusive efficace
La communication inclusive consiste à adapter ses pratiques de communication pour inclure la diversité humaine et éviter toute forme de discrimination. Cette approche s’applique aux trois dimensions classiques de la communication : l’écrit, l’oral et le paraverbal. En entreprise, elle est cruciale, tant pour la communication interne qu’externe.
Pourquoi adopter une communication inclusive dans votre organisation ?
Adopter une communication inclusive signifie rendre visible toutes les diversités, qu’elles soient liées au genre, à l’origine géographique, au milieu social, aux capacités physiques et psychiques, ou à l’âge. Voici les principales catégories où elle s’applique, avec des conseils simples et concrets pour améliorer ses pratiques.
1. Genre et communication inclusive : rendre visible tous les genres
Mettre en avant tous les genres (et pas uniquement le masculin) est essentiel. Des études en psycholinguistique montrent que les femmes se sentent moins concernées quand on s’adresse à elles au masculin. C’est donc toute une partie de l’audience qui est exclue.
Le masculin n’est pas perçu par le cerveau comme générique (c’est-à-dire qui engloberait le genre masculin et le genre féminin) ni comme neutre (qui ne ferait référence ni au masculin ni au féminin). Il est toujours perçu spontanément comme spécifique aux hommes.
Conseils pratiques : Éviter le masculin générique et utiliser des formulations inclusives. Découvrez en plus sur les techniques du langage inclusif.
2. Origine géographique et communication inclusive : légitimer tous les accents et toutes les langues
Reconnaître et valoriser la diversité linguistique est une démarche inclusive. Il s’agit de considérer tous les accents de la francophonie comme légitimes et de traiter toutes les langues à égalité.
Le linguiste Philippe Blanchet a forgé le concept de glottophobie pour désigner les discriminations basées sur les accents et les langues régionales. D’un point de vue linguistique, l’accent « neutre » n’existe pas et tout le monde possède le sien.
Conseils pratiques : Encourager la diversité des accents dans les médias audiovisuels et dans les prises de parole publiques, valoriser toutes les langues parlées. En savoir plus sur la glottophobie.
3. Milieu social et communication inclusive : créer un espace pour chaque personne
Les différences de milieux sociaux influencent les codes linguistiques et l’aisance à orale. Les prises de parole devant un public, la pratique du débat et la maitrise des codes linguistiques valorisés sont plus courantes dans les milieux aisés.
A l’inverse, un sentiment d’insécurité linguistique peut se développer rapidement : ne pas se sentir légitime à exprimer son opinion, à prendre la parole en public, à cause de son accent, de ses codes linguistiques moins valorisés, de son orthographe.
Conseils pratiques : Offrir des cadres bienveillants où chaque personne peut s’exprimer sans jugement. En savoir plus sur l’insécurité linguistique.
4. Handicap et communication inclusive : adapter pour inclure
Certaines personnes rencontrent des troubles du langage ou des handicaps divers, pouvant être de nature physique, psychique et/ou sociale (aphasie, dyslexie, autisme, surdité, illettrisme, etc.).
Aujourd’hui, de nombreux outils numériques permettent d’améliorer l’accès à la communication et de compenser un certain nombre de handicaps. Les outils et adaptations peuvent d’ailleurs bénéficier à l’ensemble de l’équipe en permettant un plus grand confort d’utilisation à tout le monde.
Conseils pratiques : Demander les adaptations nécessaires à la personne concernée et se renseigner sur les outils numériques existants (polices d’écriture comme OpenDys, commande vocale, sous-titrage). En savoir plus sur les adaptation pour les troubles et handicaps liés au langage.
5. Âge et communication inclusive : intégrer toutes les générations
L’idée qu’il y aurait un « parler jeune » est un poncif infondé, dès lors qu’on prend la peine d’interroger ce qu’on entend par la catégorie « jeune » : quelle tranche d’âge ? quelle région ? quel milieu social ? Ainsi, il y a autant de « parlers jeune » que de jeunes.
Par ailleurs, les personnes qui ne sont pas nées avec les outils numériques peuvent rencontrer des difficultés : c’est ce qu’on appelle l’illectronisme, qui touche actuellement 17% de la population française. Attention, malgré les idées reçues, il y a aussi des jeunes qui ne maitrisent pas les outils numériques.
Conseils pratiques : Proposer des formations pour lutter contre l’illectronisme et s’abstenir de jugements sur les façons de parler selon l’âge. Pour en savoir plus sur le mythe du « parler jeune » et sur l’illectronisme.
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