Dictionnaire

Les dictionnaires ont-ils toujours raison ?

Les dictionnaires ont-ils toujours raison ?

Quand on ne connait pas le sens ou l’orthographe d’un mot, on a souvent le réflexe d’aller cherche dans un dictionnaire papier ou numérique. Et pourtant, les dictionnaires n’ont pas toujours existé. Comment faisait-on avant ?

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1. Les premiers dictionnaires

Avant l’arrivée progressive des dictionnaires et des ouvrages de grammaire, la graphie des mots n’était pas stabilisée et changeait d’un texte à l’autre, parfois même plusieurs fois au sein d’un même texte : c’est pourquoi on préfère parler de graphie que d’orthographe (« graphie correcte ») pour les textes rédigés avant la standardisation du français écrit.

En 1680, le grammairien Pierre Richelet publie le premier dictionnaire français. Il choisit une orthographe modernisée assez proche de la prononciation.

En 1694, l’Académie française publie à son tour un dictionnaire mais choisit à l’inverse une orthographe étymologique déjà très éloignée à l’époque de la prononciation du français, reposant sur une logique de proximité avec le latin.

On voit déjà se dessiner deux approches très différentes de l’orthographe : transparente et proche de la prononciation versus étymologique et proche du latin.

2. Les dictionnaires actuels

Aujourd’hui, le nombre de dictionnaires s’est multiplié. La plupart sont édités par des sociétés privées comme Larousse, Hachette, Le Robert… qui font appel à des lexicologues (spécialistes de l’étude du vocabulaire).

Dans le secteur public, l’Office québecois de la langue française et la Délégation générale à la langue française et aux langues de France assurent le travail de veille lexicographique.

3. Le positionnement des dictionnaires

Chaque année, il faut choisir quels mots vont entrer et sortir du dictionnaire et il faut trouver des définitions aux nouveaux mots. Cette sélection n’est pas neutre.

Ainsi, chaque dictionnaire adopte un positionnement différent. Certains sont plus conservateurs et choisissent des mots issus de textes littéraires et appartenant à la culture dominante, retardant l’entrée de certains néologismes pourtant déjà inscrits dans la langue courante. D’autres, plus inclusifs, font entrer des mots apparus récemment, appartenant notamment au domaine de l’oralité et à l’ensemble de la francophonie.

En savoir plus sur la 9e édition du Dictionnaire de l’Académie française.

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